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23/04/2025

Une alternative sans ondes au compteur communicant





Voici copie de la lettre envoyée ce 16 avril 2025 à la direction de Sibelga concernant les compteurs "communicants", par les associations : Association pour la Reconnaissance de l'Electrohypersensibilité asbl, le Collectif STOP compteurs communicants, le Syndicat des Locataires, Hippocrates Electrosmog Appeal, Vereniging ElektroHyperSensitiviteit (VEHS) Vlaanderen, Beperk de Straling et grONDES.




Madame Inne Mertens, Directeur Général (CEO)
Sibelga

Chère Madame Mertens,

Objet : Une alternative sans ondes au compteur communicant

Résumé :

Nous apprenons par les personnes qui contactent nos associations que Sibelga est occupé à installer des compteurs communicants à certains endroits à Bruxelles. La législation et un arrêt de la Cour constitutionnelle stipulent qu'une alternative sans ondes doit être fournie. Nous sommes préoccupés par le fait que l'alternative « sans rayonnement » que Sibelga compte proposer consiste à installer une antenne 4G extérieure sur la façade, liée au compteur. Il est clair que ceci n’est pas du tout une alternative sans ondes. Cette solution ne convient absolument pas pour les personnes souffrant d'électrohypersensibilité ou les personnes ‘électro conscientes’. Nous exhortons Sibelga à fournir une alternative véritablement sans ondes, soit via un câble Ethernet, soit via un compteur non-communicant dont le module de communication sans fil a été désactivé complètement.


****

Les compteurs communicants communiquent par défaut en émettant un rayonnement électromagnétique à haute fréquence et pulsé. Selon le type de compteur et les conditions, cela implique des dizaines, des centaines ou même des milliers d’impulsions de rayonnement par jour. En Flandre, le compteur semble émettre un pic d’ondes toutes les 15 secondes.



Dans les 3 Régions de notre pays, la législation sur le déploiement des compteurs communicants prévoit maintenant la possibilité d’obtenir une alternative sans rayonnement. Ceci est particulièrement important pour les personnes atteintes d’électrohypersensibilité (EHS). Mais cette alternative est également cruciale pour les personnes qui veulent simplement limiter leur exposition aux rayonnements, en particulier dans leur propre maison.

La Cour constitutionnelle a également confirmé dans 3 arrêts différents qu’une alternative sans ondes doit être disponible.

À Bruxelles, l’Ordonnance relative à l'organisation du marché de l'électricité du 19 juillet 2001, mise à jour en avril 2024, stipule :

« Dans le cadre de l’application de l’alinéa 1er, le Gouvernement détermine la procédure et les mesures particulières à prendre par le gestionnaire du réseau de distribution lorsque le client final, ou un membre de son ménage, qui est ou serait amené à être exposé aux champs électromagnétiques émis par un compteur intelligent dans les conditions définies par le Gouvernement, déclare que cette exposition présente un risque pour sa santé dûment objectivé. »

Il existe plusieurs possibilités pour fournir une alternative sans rayonnement : il peut s’agir d’un compteur qui communique au moyen d’un câble Ethernet ou d’un compteur dont le module de communication sans fil a été complètement désactivé. En Flandre, la première option a été choisie, en Wallonie la seconde.

Une troisième option serait de permettre au client de garder un compteur électromécanique, la solution idéale d’un point de vue de la pollution électromagnétique.

En Flandre, cependant, la mise en œuvre concrète a complètement mal tourné et il est devenu évident que le gestionnaire de réseau est de mauvaise volonté. En effet, l’alternative « filaire » proposée par le gestionnaire de réseau Fluvius s’avère ne pas être câblée du tout. Bien que l’antenne interne du compteur soit désactivée, une antenne externe 4G est placée sur la façade de la maison ou sur l’alignement des bâtiments. Le coût de cette alternative est également excessivement élevé (au moins 354 € + les frais d’installation).

Il ne s’agit bien sûr pas d’une alternative acceptable. C’est pourquoi cette solution suscite de nombreuses protestations en Flandre. Fluvius a reçu des centaines ou des milliers de lettres de refus et les associations « anti ondes » en Flandre sont submergées chaque jour par des personnes désemparées qui sont mises sous pression par Fluvius. Les politiciens sont interrogés et de nombreux procès sont en cours. En d’autres termes, le déploiement est tout sauf sans heurts et la situation est inacceptable d’un point de vue éthique et humain.

Pourtant, Fluvius a déjà installé de vrais compteurs filaires dans le cadre d’un projet pilote, qui communiquent via un câble Ethernet et le modem internet du client (ou un modem séparé pour le compteur). Techniquement, c’est parfaitement possible.

En Wallonie, en revanche, le gestionnaire de réseau est de bonne volonté, la législation est bien faite et tout le monde peut obtenir une alternative sans ondes sans aucun problème. Tout client peut demander la désactivation (complète) de la fonction communicante du compteur. Le client peut aussi vérifier la désactivation sur l’écran de contrôle du compteur (un « X » apparaissant à la place des barres montrant la force du signal).

Dans une lettre envoyée par Sibelga à l’un de ses clients, on apprend que Sibelga veut suivre le même chemin que Fluvius, à savoir l’alternative avec une « petite » antenne 4G sur la façade. Sibelga écrit :

« Nous effectuons actuellement des tests qui permettent aux compteurs intelligents de ne plus émettre directement des champs électromagnétiques mais de les reporter sur une (petite) antenne placée en façade. Fluvius (le gestionnaire du réseau de distribution en Flandre) procède de la sorte et nous entendons faire de même à plus ou moins court terme (voyez le site de FLUVIUS).

Lorsque cette solution sera prête chez Sibelga, tant d’un point de vue technique que tarifaire, nous remplacerons le compteur mécanique à votre adresse par un compteur intelligent associé à cette antenne. Cette manière de procéder nous permettra d’avoir un compteur intelligent (…) tout en répondant à vos préoccupations liées à l’électrosensibilité. »

Nous répétons qu’une « petite » antenne 4G sur la façade n’est pas une alternative acceptable. Des rayonnements (forts) restent présents et traversent les murs jusqu’à l’intérieur. Il est possible que l’exposition aux rayonnements soit encore plus élevée ou plus mal localisée qu’avec un compteur communicant standard. Il y a aussi une exposition supplémentaire dans sa propre rue et auprès des voisins. À l’heure actuelle, il n’existe aucun rapport de mesures permettant de cartographier le rayonnement de l’antenne extérieure installée par Fluvius.

Nous exhortons donc Sibelga à abandonner cette voie et à opter pour la solution simple et parfaitement adéquate mise en œuvre en Wallonie, mais aussi dans d’autres régions et pays, comme les Pays-Bas et l’Australie.

Nous vous remercions de nous communiquer votre position à ce sujet. Nous interpellerons bien sûr aussi les dirigeants politiques sur cette question.


Nous vous prions d'agréer, Madame, l'expression de nos sentiments respectueux.

18/09/2023

Recours STOP5G


Une bonne nouvelle et une moins bonne, en commençant par cette dernière.
Comme vous avez-pu le constater, la collecte de promesses de dons stagne. Collecte destinée à mener un recours contre la nouvelle ordonnance 5G, qui diminue encore le niveau de protection de Bruxellois, alors que la pollution électromagnétique augmente, vu que cette ordonnance hausse la norme de 6V/m à 14,5V/m.

De plus, le temps passe et le délai pour rentrer un recours approche, or grONDES ne dispose actuellement pas de personne disponible pour mener ce recours, ni de personne compétente pour traiter sa partie technique, fondamentale pour pouvoir l’emporter.

Mais, comme vous le savez déjà probablement, il y a une bonne nouvelle : le collectif stop5G va déposer un recours contre cette « ordonnance  5G »!

A celles et ceux qui avaient enregistré une promesse de don en vue d'un recours mené par grONDES, nous suggérons de soutenir le recours mené par stop5G, il est important que ce recours soit mené.

23/07/2023

Urgence - Collecte de promesses de dons - recours vs. l'ordonance 5G & 14,5V

[!Cette jauge n'est pas mise à jour en temps réel!] 


L’ordonnance qui valide la hausse de la norme et le déploiement de la 5G fut publiée au moniteur le 4 avril 2023, la date limite pour introduire un recours devant le Conseil d’État est donc le 4 octobre 2023. Il y a donc urgence et sur plusieurs points.

La collecte de promesses de dons :

Pour pouvoir introduire ce recours nous devons mandater un avocat, ce qui représente un coût minimal de 5000€ pour l'ensemble des procédures. Jusqu'à présent le montant de promesses enregistrées n’atteint pas encore 1500€, vu que nous sommes en vacances et le délai fort court, nous avons besoin de votre aide et soutien : il faut que toutes et tous diffusent cet appel, sur vos réseaux sociaux, auprès de vos proches et de vos listes d'adresses (tous les détails sur cette collecte et sa transparence ici).

Nous avons consulté un avocat, il examine actuellement l’ordonnance afin d'estimer s'il est possible de la contrer sur des bases purement légales. S'il estime que c'est le cas, il faut que les promesses de dons totalisent un montant nettement supérieur pour pouvoir l'engager sur les premières procédures.

Nous n'engagerons ces procédure uniquement si notre avocat estime qu'il est possible de l'emporter (une défaite peut créer une jurisprudence défavorable). Si nous ne réunissons pas assez d'argent, nous proposerons à celles et ceux qui ont enregistré une promesse, de la diriger à l'association "Stop 5G" qui prévoit aussi de porter un recours contre cette ordonnance.

Appel à l'équipe sur les aspects techniques du recours :

Un recours qui attaquerait uniquement la hausse de la norme et le déploiement de la 5G n'aurait -malheureusement- aucune chance d'aboutir. Pour convaincre le Conseil d’État, il faut démontrer que l’ordonnance et les arrêtés sur lesquels elle repose, comportent des erreurs, au niveau légal ou au niveau technique.

Or, si les contradictions techniques ne manquent pas, une simple allégation ne suffit pas, il faut pouvoir la démontrer chiffre à l'appui. Nous disposons de plusieurs points attaquables mais pas encore des personnes compétentes (physicien.es/ingénieur.es/etc.) qui pourraient en faire la démonstration formelle. Si vous disposez de ces compétences ou connaissez quelqu'un.e qui pourrait nous aider, merci de prendre contact avec nous le plus rapidement possible.

Merci pour votre attention et d'avance pour votre soutien.


19/05/2023

Collecte de promesses de dons - recours vs 14,5V/m & 5G - 2023/2024

 
[Formulaire sous l'article]
 
[!Cette jauge n'est pas mise à jour en temps réel!] 


Appel au soutien du futur recours contre la décision du gouvernement Bruxellois de diminuer le niveau de protection contre les pollution électromagnétique, en portant le seuil maximal de 6V/m à 14,5V/m.

Tandis que les preuves de la nocivité -particulièrement pour les plus jeunes- de ces technologies se multiplient, la région bruxelloise diminue à nouveau le niveau de protection des Bruxellois. 

Le 17 février 2023, par une ordonnance préparée sous la houlette du ministre « écolo » Alain Maron, le gouvernement bruxellois a, une nouvelle fois, baissé la limite de protection contre les CEM-RF (champs électromagnétiques de radiofréquence), en haussant le seuil maximal d'immission* de 6 V/m (0,1 W/m2) à 14,5 V/m (0,56 W/m²). Soit une multiplication par plus de 5** de l’impact que peut subir tout habitant.e de la Région du fait de la pollution électromagnétique des antennes de téléphonie mobile et autres.

Ce faisant, il ouvre aussi la porte au déploiement de la 5G, technologie moins pénétrante (dans les obstacles, murs, etc.) et qui nécessite donc une plus grande puissance. Ce en ignorant les conséquences négatives de ce déploiement, tant en termes de santé publique ou de protection de l'environnement, qu’en termes d’augmentation de consommation d’énergie et de ressources non renouvelables, donc  d’aggravation de la situation climatique, ou encore de la protection de la vie privée.

Il y a moins de dix années, Bruxelles bénéficiait d’un des meilleurs niveaux de protection, avec un seuil maximal à 3V/m. Avec l’arrivée de la 4G, la région avait déjà diminué le niveau de protection, en portant le seuil maximal d’immission* à 6V/m. 

A présent et toujours sous la pression des opérateurs, ce seuil maximal va être porté à 14,5V/m. Soit plus de 23 fois** les 3V/m originaux. Pourtant, le Conseil Supérieur de la Santé belge maintient toujours sa recommandation de seuil maximal à 3V/m.
3G, 4G, 5G, à chaque « nouvelle » technologie, à chaque nouveau « G », le niveau de pollution augmente.  Pourtant, dans les autres domaines technologiques, de l'automobile à l’aéronautique, l’innovation et le progrès passent par l'économie et un impact moindre sur l’environnement. Les technologies mobiles et les opérateurs représentent un enjeu trop important pour leur permettre d'échapper à cette logique. Le déploiement de nouvelles technologies mobiles ne représente pas un progrès quand elles provoquent une augmentation objective des pollutions urbaines déjà nombreuses.  

Le spectre de la déconnexion ou du recul technologique ne doit plus être brandi, alors que, précisément, des normes plus exigeantes et plus protectrices sont une incitation puissante au progrès technique.
À partir de la date de publication au Moniteur belge de cette ordonnance « 14,5V/m », c'est à dire le 4 avril 2023, nous disposons de 6 mois pour introduire un recours devant la Cour Constitutionnelle.

Pour pouvoir agir, grONDES lance une nouvelle collecte de promesses de dons : lorsque nous décidons de mener une action en justice, nous organisons d'abord une collecte de promesses de dons, pour estimer sa faisabilité. Une fois l’ordonnance analysée, nous pourrons envisager une action en justice. Si elle est pertinente et menée, quand la facture est reçue nous envoyons un numéro de compte aux participants et y collectons les dons. Lors de chaque collecte deux vérificateurs du compte sont désignés à la réunion courante, dans ce cas ce seront deux vérificatrices. Les donateurs reçoivent ensuite copie des factures et de la comptabilité complète.

Si nous réunissons assez de promesses pour mener notre propre recours, cela nous permettra  de le porter aux cotés du collectif STOP5G qui prévoit aussi de le faire. Si nous ne réunissons pas assez d'argent pour mener ce recours, nous vous proposerons de transférer les montants promis au collectif STOP5G pour le soutenir dans son recours contre la région Bruxelles capitale.

Vous pouvez introduire votre promesse de don via le formulaire en ligne ci-dessous.

Lorsque nous recevrons la ou les factures, nous vous en enverrons copie ainsi que le numéro de compte où verser votre don. Si le total des promesses de dons dépasse celui des frais, les promesses de dons excédentaires ne sont pas collectées mais restent archivées afin de soutenir d'éventuelles futures actions.
 
*l'immission est le niveau de radiation subit, différent du niveau d'émission.
*la puissance intervient dans ce calcul : (14,5)^2 / (6)^2 = 5,8 et (14,5)^2 / (3)^2 = 23,3

D'avance merci pour votre soutien!



Pour en savoir plus sur le futur recours et ses enjeux, lisez ,l'article publié par IEB :
L'industrie dicte ses normes en matière de rayonnements électromagnétiques !

et celui publié par SOTP5G :
14,5 V/m à Bruxelles : déni climatique et sanitaire ?

12/04/2023

Bruxelles vs 5G, bientôt le prochain round...

 

Depuis des années Bruxelles résiste au déploiement de la "5G". Grace aux habitants, aux quartiers et aux associations comme IEB, Stop5G, Ondes.Brussels ou grONDES, qui sont mobilisées et mènent des campagnes de sensibilisation et de nombreuses actions en justice.

La prochaine action en justice aura probablement lieu sous peu, devant la Cour constitutionnelle contre le Gouvernement bruxellois. 

Pour permettre le déploiement de la 5G, par une ordonnance préparée sous la houlette du ministre Alain Maron, le gouvernement bruxellois va porter la limite de protection contre les CEM-RF (champs électromagnétiques de radiofréquence ou de micro-ondes) de 6 V/m (0,1 W/m 2) à 14,5 V/m (0,56 W/m 2), ce qui promet une augmentation d’un facteur cinq* de ce que les Bruxellois subissent actuellement en termes d’irradiation par les CEM-RF. 

Pire, passer à 14,5V/m, c'est imposer un seuil 23 fois* supérieur à celui de 3V/m, recommandé par le Conseil Supérieur de la santé belge. Conseil qui ne pourrait être taxé d'"amateurisme" ou de "paranoïa".

Cette mobilisation et ces actions en justice ont un coût, principalement en investissement humain, en temps mais aussi financier. Si vous souhaitez être informé.e et/ou soutenir la ou les prochaines actions en justice n'hésitez pas à le signaler via notre formulaire de contact. Nous reviendrons vers vous en temps utile, chaque collecte est transparente, les participants sont informés des coûts précis qui sont publiés et l’ensemble des comptes sont disponibles à la vérification de chacun.e.

*La puissance² intervient dans le calcul des V/m :  (14,5)^2 / (3)^2 = 23,3

16/09/2022

modèle de réponse pour l'enquête "Ondes"

Il reste deux semaines  pour participer à l'enquête publique "Ondes" sur le " projet de plan régional sur l’environnement électromagnétique à Bruxelles ", entendez : le déploiement de la 5G et une nouvelle baisse du niveau de protection des Bruxellois.es!

Ci-dessous un modèle dont vous pouvez-vous inspirer, si vous le copiez, veillez à le personnaliser un minimum.

A envoyer à : info@environnement.brussels + ep-ondes@environnement.brussels

ou via le formulaire de contact de Bruxelles environnement

ou par la poste :  Bruxelles Environnement, Département Rayonnements et Technologies, av. du Port 86C/3000 - 1000 Bruxelles.

Plus d’informations et d'autres modèles plus détaillés pour celles et ceux qui ont le temps, sont disponibles ici.

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Madame, Monsieur,

Par la présente, je participe à «l’enquête publique sur le projet de plan régional sur l’environnement électromagnétique à Bruxelles».

Je tiens d’abord à questionner la forme même de cette « enquête » : pour participer et envoyer mes « observations » il me faudrait lire un dossier de 155 pages (ou 65 pages pour la version « résumée »), de données légales, techniques et scientifiques. Qui dispose du temps et des compétences nécessaire pour lire un tel dossier et pour répondre à cette enquête ? Pourtant je tiens à participer, je vous envoie donc ces observations résumées et inspirées ou copiées de modèles mis à disposition et qui reflètent mon opinion. Si la mise à disposition du dossier est nécessaire, elle ne peut suffire. La tenue d’une enquête publique accessible et compréhensible par tous, incluant la question du déploiement ou non de la 5G, comportant des questions claires, non orientées et permettant d’émettre librement un avis défavorable, s’impose elle aussi. Enfin, aucune concertation n'est annoncée pour un débat publique comme cela se pratique en urbanisme.

Voici mes observations :

  •  Je m’oppose fermement à cette nouvelle baisse du niveau de protection, exigée par les opérateurs. Rehausser la norme fixant les limites d’exposition aux champs électromagnétiques de 6 à 14,57 V/m n’est pas « une adaptation légèrement à la hausse », comme vous l’affirmez, au contraire, c’est multiplier par six le rayonnement subi autorisé.
  • Je demande une norme qui respecte la recommandation maintenue à 3V/m par le Conseil Supérieur de la Santé belge. Norme qui représente une exposition 23 fois moindre que les 14,5 V/m projetés; ce en tout lieux, intérieur comme extérieur et concernant tous les publics, des plus jeunes aux aînés.
  •  J’exige que soient prises en compte les innombrables éléments de preuve scientifiques, le retour d'expérience du terrain et les recommandations des scientifiques et professionnels de santé qui ont une réelle expertise en la matière. Le lobbying de l’industrie nuit ici autant à la démocratie, qu’à la santé publique.
  • Qu’une enquête menée par le ministère de l’environnement, dirigé par un écologiste, se réfère à une norme dictée par l’industrie des télécommunication elle-même, via l’ICNIRP, dont les biais et le parti pris sont avérés et documentés, pose question. Particulièrement quand cette norme ne prend que l’effet thermique des ondes en compte, ignorant totalement les effets biologiques observés, étudiés et documentés scientifiquement (autant demander aux cigarettiers quelle quantité de tabac le corps humain peut ingérer quotidiennement).
  • Le spectre de la saturation, de la déconnexion ou du recul technologique ne peut plus être brandi, alors que, précisément, des normes plus exigeantes et plus protectrices sont une incitation puissante au progrès technique, comme cela peut s’observer dans tant d’autres domaines.
  • Vous affirmer que ces modifications législatives « font suite aux recommandations de la Commission délibérative citoyenne ». Or cette commission a constitué un faux débat, ne portant pas sur le déploiement ou non de la 5G à Bruxelles mais sur les conditions de ce déploiement. De plus, vous évacuez le problème des personnes électrosensible, souligné par cette commission, en vous alignant -ici aussi- sur l’industrie des télécommunication, qui affirme comme vous que «la relation avec l’exposition aux champs électromagnétiques, et les champs radiofréquences en particulier, [ne serait] pas démontrée». Et contrairement aux assurances données lors de cette commission, l’enquête s’est déroulée, pour moitié, en période de vacances.
  • L'avant-projet prétend également apporter des réponses aux recommandations émises par la commission sur les déchets, la consommation d'énergie, etc. Or les mesures préconisées ne sont pas à la hauteur de ces enjeux. Elles sont très peu contraignantes, voire pas du tout et la Région ne prend aucune responsabilité politique, se reposant entièrement sur les entreprises pour répondre aux enjeux de consommation des matières premières, recyclage des déchets, consommation énergétique. Si les entreprises étaient soucieuses de ces questions, elles auraient déjà conçu depuis longtemps des technologies sobres, ne nécessitant pas la hausse des normes d'exposition et le renouvellement du parc de smartphones.

Je m’oppose à cet avant-projet d’ordonnance car il n’apporte aucune réponse sérieuse démontrant la prise en compte des impacts sanitaires, environnementaux, socio-économiques de la 5G, sans parler des risques pour la protection des données et de la vie privée.

Bien à vous.

08/09/2022

Et si le déploiement de la 5G était à nouveau bloqué à Bruxelles?


Il reste une vingtaine de jours pour participer à l'enquête publique "Ondes" sur le " projet de plan régional sur l’environnement électromagnétique à Bruxelles ", entendez : le déploiement de la 5G et une nouvelle baisse du niveau de protection des Bruxellois.es! 

Hausser la norme des rayonnements des 6V/m actuels à 14,5V/m, c'est baisser le niveau de protection des Bruxellois.es. Le Conseil Supérieur de la Santé recommande toujours 3V/m, soit 23 fois moins !
(la puissance intervient dans le calcul des V/m : (14,5)^2 / (3)^2 =23,3)

Vous pensez que c'est vain ou inutile? Sachez que du coté des opérateurs, c'est l’inquiétude*, donnez leur raison : participez maintenant! 

Un modèle de réponse à copier ou dont s'inspirer est disponible ici.

Documents à consulter:

 

COMMENT RÉDIGER VOTRE RÉPONSE ? 

Pour rédiger votre message ou votre mail de réponse à l'enquête, vous pouvez vous inspirer du texte ci-dessous. Il s'agit d'une interpellation du conseil communal à ce sujet, rédigée et menée par deux habitantes du quartier Malou, un grand merci à Elles.

Où envoyer votre réponse ?

info@environnement.brussels + ep-ondes@environnement.brussels

ou via le formulaire de contact de Bruxelles environnement

N'oubliez pas d'intituler votre mail "Réponse à l'enquête  - Ondes" 

 & demandez un accusé de réception

ou par la poste : 

Bruxelles Environnement,
Département Rayonnements et Technologies,
av. du Port 86C/3000
1000 Bruxelles.

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*Lire l'article de l’Écho : Et si le déploiement de la 5G était à nouveau bloqué à Bruxelles?

Plus d'info? : https://www.ieb.be/L-industrie-dicte-les-normes-en-matiere-de-rayonnements-electromagnetiques. D'autres raisons de s'opposer à la hausse de la norme  électromagnétique ici et .

Vous pouvez aussi vous inspirer de la lettre rédigée par un membre du collectif Stop5G, disponible ici

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  1. Introduction

La Région de Bruxelles-Capitale met à l’enquête publique jusqu’au 30 septembre 2022 un avant-projet d’ordonnance qui vise à modifier l’ordonnance du 01/03/2007 relative à la protection de l’environnement contre les éventuels effets nocifs et nuisance provoquées par les radiations non ionisantes. 1

En tant que citoyennes, nous sommes depuis longtemps extrêmement préoccupées par le déploiement de cette technologie qui nous est présentée comme incontournable et inéluctable. Pourtant, des experts tels que Jean-Marc Jancovici 2 ou Philippe Bihouix3 , tous deux ingénieurs, nous alertent depuis plusieurs années

sur le fait que la 5G ne résoudra pas la crise systémique et multifactorielle à laquelle nous faisons face (énergie, climat, raréfaction des ressources, effondrement de la biodiversité, pollutions, tensions sociales et politiques)

Au regard des ces enjeux, nous nous demandons si une technologie
  • qui exige l’installation massive de nouvelles antennes, 
  • qui exige la mise sur le marché de nouveaux smartphones compatibles,  
  • qui nous promet de connecter des millions (voire des milliards) d’objets,  
  • qui a pour objectif d’augmenter la quantité de données numériques transmises et la vitesse de transmission autorisant toujours plus d’usages potentiellement énergivores,   

    ...est soutenable et a tout simplement du sens ?!

19/03/2021

Manifestation et rapport


Que faire? Ce samedi 20 mars au carrefour de l’Europe (en face de la gare centrale) à 14h.

Manifestation informative autour des impacts délétères du déploiement de la 5G : sanitaires, environnementaux (biodiversité), énergétiques, climatiques et sociétaux sans oublier le gaspillage des ressources non renouvelables. La manifestation est autorisée. 

Que lire? Le rapport sur la 5G en Wallonie demandé par le gouvernement : les experts y expriment leurs divergences  

"Le rapport commandé par la Région wallonne se devait d’être détaillé, nuancé, et transparent. C’est le cas. L’impact des ondes sur la santé n’est pas prouvé. Mais économie et environnement restent incompatibles. Une dichotomie qui s’exprime dans les tensions et les avis divergents entre les experts consultés. L’objectif est de rassurer le citoyen et d’obtenir son adhésion n’est pas atteint." (RTBF)

Lire l'article complet.

 

05/06/2020

Affichez votre opinion et Cyber-manifestez-vous!


6 juin, journée de protestation internationale contre la 5G

Stop5G international propose une journée de protestation contre la 5G, ce samedi 6 juin 2020,

grONDES vous invite à afficher votre opinion à vos fenêtre si ce n'était pas déjà fait et

Teslabel vous propose de "cybermanifester" en vous connectant sur www.teslabel.be ce jour-là, de 18h à 20h.

Maintenez votre connexion jusqu'à 20h, pendant ce temps, vous pourrez bien entendu utiliser votre ordinateur pour vos autres applications. De nouveaux articles seront publiés, dont un "discours" de circonstance et une intéressante étude sur les tiques irradiées en 900 mhz, infectées par des bactéries Rickettsia spp (qui transmettent le typhus).

Le site affichera un identifiant et un mot de passe qui -si tout va bien- vous permettront de voir le nombre de personnes connectées en temps réel, à partir de la rubrique "connexion".

Envoyez dès à présent votre proposition de texte ou le slogan que vous écririez sur une pancarte s'il s'agissait d'une manifestation physique. Teslabel les publiera (de manière anonyme, sauf si vous désirez le publier à votre nom) : info@teslabel.be*

(*demandez toujours une confirmation de lecture lorsque vous écrivez à cette adresse; sans confirmation, il faut considérer que votre message n'est pas parvenu)

02/04/2020

PÉTITION(S) : NON à la 5G !



Des professionnels de la santé belges sonnent l’alerte, citoyens soutenez-nous !

Smartphones et tablettes en 3G, 4G, .... objets connectés en tous genres, WiFi à la maison, sur les lieux de travail, dans les crèches, les écoles, les transports et les lieux publics,… L'exposition de la population aux rayonnements électromagnétiques de radiofréquences/micro-ondes (RF/MO) ne cesse d’augmenter.

Et maintenant, l’arrivée de la 5G et de sa myriade d’objets connectés !Pourtant, l’innocuité de cette exposition omniprésente et prolongée n’a jamais été démontrée. Au contraire, les preuves de sa nocivité s’accumulent.

https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/_premiere_ministreministres_presidents_ministres_d_non_a_la_5g_en_belgique/?emyWIZpb&utm_source=sharetools&utm_medium=email&utm_campaign=petition-930525-non_a_la_5g_en_belgique&utm_term=yWIZpb%2Bfr

Depuis 2011, les rayonnements électromagnétiques de RF/MO des technologies sans fil sont considérés par l'OMS comme possiblement cancérigènes.Le Principe de Précaution n'a nullement été respecté lors du déploiement massif de ces technologies sans fil.
Les normes sensées protéger la population de l’exposition aux rayonnements électromagnétiques RF/MO ne tiennent compte que de l’échauffement des tissus (effet thermique) lors d’une exposition de durée limitée (30 minutes).Ces normes ne tiennent pas compte des expositions répétées et/ou prolongées, ni de tous les autres effets biologiques non thermiques qui surviennent à des valeurs nettement inférieures aux valeurs actuellement autorisées.

Elles n'ont pas été conçues pour protéger les fœtus, les enfants, les adolescents, les personnes âgées…

Le déploiement généralisé des technologies sans fil comporte des risques sanitaires connus depuis plusieurs décennies. Des milliers d’études (études sur des cellules, des animaux, études épidémiologiques) confirment l'existence d'effets biologiques non thermiques induits par l’exposition à des rayonnements électromagnétiques RF/MO émis par les technologies sans fil.

Pour les enfants, les risques peuvent être accrus en raison des effets cumulatifs d’une exposition prolongée. Leurs cerveaux, organes et tissus en développement et immatures peuvent être plus sensibles à l'exposition.

En tant que professionnels de la santé, nous déplorons de plus en plus de pathologies pouvant être en lien avec des composants environnementaux tels que l'exposition croissante de la population aux rayonnements électromagnétiques du sans-fil.

Nous rencontrons aussi de plus en plus de personnes souffrant de troubles physiques potentiellement liés à l'exposition aux rayonnements électromagnétiques.

En tant que soignants et en référence à la Résolution 1815 de mai 2011 de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, ainsi que dans la lignée de dizaines d'appels de médecins et de scientifiques de par le monde, nous demandons que les mandataires publics fédéraux, régionaux et locaux prennent leurs responsabilités et les mesures nécessaires afin d’obtenir
- l’application du Principe de Précaution en vue de protéger la population, surtout les plus jeunes,·
- des études d’impact sanitaire avant de déployer de nouvelles technologies de la télécommunication sans fil comme la 5G,
· l'interdiction du WiFi dans les crèches, les écoles maternelles et les lieux accueillant de jeunes enfants,· l'arrêt du déploiement du WiFi et des objets connectés dans les écoles et le retour aux alternatives non connectées ou câblées,
· un moratoire sur le déploiement, la distribution et la vente d'objets connectés tels des téléphones, tablettes, jeux, montres, baby-phones et autres appareils émetteurs de rayonnements électromagnétiques RF/MO destinés aux enfants,· la sensibilisation des citoyens, en particulier des parents, des adolescents et des femmes enceintes à un usage raisonné et responsable des objets connectés sans fil,
· la sensibilisation des professionnels de la santé aux risques biologiques et sanitaires de l’exposition aux rayonnements électromagnétiques, au syndrome d’électro-hyper-sensibilité,
· l’établissement de normes d’exposition réellement protectrices basées sur les effets biologiques et non thermiques des champs et rayonnements électromagnétiques.

Citoyens (Soignants ET NON-SOIGNANTS)
rejoignez-nous, signez cette petition AVAAZ “Non à la 5G”

https://secure.avaaz.org/fr/community_petitions/_premiere_ministreministres_presidents_ministres_d_non_a_la_5g_en_belgique/?emyWIZpb&utm_source=sharetools&utm_medium=email&utm_campaign=petition-930525-non_a_la_5g_en_belgique&utm_term=yWIZpb%2Bfr

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En tant que professionnels de la santé (UNIQUEMENT) demandez l'application du principe de précaution sur  www.hippocrates-electrosmog-appeal.be

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Une autre pétition lancée par  Marie Laure Beraud et intitulée "Pas de 5G" est disponible ici:

https://www.change.org/p/gouvernement-belge-pas-de-5g

MàJ: la pétition de Marie laure Beraud a été supprimée! En savoir plus.


 Et une pétition néerlandophone est disponible ici:

https://secure.avaaz.org/nl/community_petitions/regering_belgie__zeg_nee_tegen_5g_/

28/02/2020

Stop 5G @ Bruxelles


Une petite vidéo du premier rassemblement contre la 5G, tenu le 25 janvier 2020.

Un grand merci et bravo aux organisatrices et organisateurs, aux présentes et présents!

17/01/2020

25 janvier : mobilisation STOP5G - Albertine BXL

Samedi 25 janvier, rassemblement à la Place de l’Albertine, à côté de la Gare Centrale, de 13h à 16h.

Dans le cadre de l’appel international demandant l’arrêt du déploiement de la 5G  (www.5gspaceappeal.org), des groupes de citoyens, des associations, des scientifiques, des médecins, des chercheurs se rassemblent et se mobilisent partout dans le monde pour dire STOP à la 5G.

L’appel international signé par des milliers de personnes et d’organisations de 203 nations et territoires, a été adressé au mois de novembre 2019 aux gouvernements fédéral et régionaux de Belgique par le collectif associatif stop5g.be.

Au-delà  des problèmes de santé publique que les gouvernements choisissent d’ignorer, les interrogations sont nombreuses quant à l’avenir que trace cette fuite en avant vers le meilleur des ondes : exploitation des travailleurs -souvent des enfants- dans les mines du Congo et d'ailleurs dans des conditions atroces, toxicité pour le vivant, croissance de la consommation énergétique, mutation du travail et de l’emploi, épuisement des ressources en métaux rares et en eau, faible taux de recyclage des alliages, surveillance rapprochée des citoyen·ne·s et atteinte aux libertés, conflits internationaux,..

Même les milieux industriels s’interrogent sur la faisabilité économique d’un déploiement qui exige d’énormes investissements dont la rentabilité est loin d’être assurée sauf si les pouvoirs publics contribuent de manière significative...

La technologie 5G, du fait de la multiplication illimitée des transferts de données entraînera une augmentation significative de la consommation d’énergie et des ressources. À ce titre, elle va à l’encontre d’une politique écologiquement responsable et des objectifs affichés par l’Union européenne et les signataires de l’accord de la COP21 en 2015 en matière de lutte contre le changement climatique.

Lire le texte original et complet de l'appel à la manifestation

- Lecture : Le meilleur des ondes. Un dossier d’IEB sur la 5G (28 pages, septembre 2019).

22/05/2019

Voter pour la 5G ou pour la santé?

Crédit: Kim Han-min

[mis à jour le 24-05 / 20h30]

A la veille des élections, outre les affinités, les thématiques qui guideront le choix sont nombreuses. Si les prises de position et l'attitude des partis au sujet des nuisances des technologies mobiles vous importe, ceci devrait vous intéresser.

Bruxelles grONDES a adressé cinq questions aux partis se présentant à Bruxelles, l’exercice reste indicatif pour l'ensemble du pays. Les partis écolo, le MR, son président bruxellois, le cdH et deux candidats PS nous ont répondu. Précédemment, lors de l'envoi de la lettre ouverte au sujet de la 5G par exemple, les retours personnels étaient plus nombreux.

Serait-ce parce que ces questions demandaient des prises de position claires au sujet de la baisse du niveau de protection projetée et de la 5G ? Car aucun parti ne s'oppose au déploiement de la 5G, qui est le sujet sensible du secteur. Ni même écolo et moins encore le cdH, malgré le report du déploiement à Bruxelles annoncé par Madame Frémault. Toutefois, grâce à ces retours et ceux obtenus précédemment, aux prises de positions, aux votes au parlement, aux programmes diffusés, il est possible de nuancer.
Car autant être clair, un(e) Bruxellois(e) qui souhaiterait baser son choix sur la thématique qui nous occupe, risquerait de se trouver fort démuni(e). Nuançons donc et quand possible, les candidat(e)s les plus réceptifs à nos démarches seront indiqué(e)s.

Mais avant tout une proposition : plutôt que d'envoyer un chèque en blanc à celle ou celui pour qui vous voterez, envoyez lui un message personnel via son site ou sa page facebook, dans lequel vous expliquez brièvement pourquoi vous lui avez donné votre vote. Ne sous-estimez pas l'impact d'un tel courriel qui ne prendra que quelques minutes de votre temps : la démocratie ne se limite pas au vote et ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.

L’exercice politique est toujours périlleux, il ne s'agit pas de consignes mais d'une analyse, aussi objective que possible, basée sur un sujet précis et donnée à titre informatif. N'hésitez pas à la compléter, corriger ou signaler tout oubli dans les commentaires, sous ce texte.

Sans surprise, les deux partis qui se montrent les plus attentifs sont écolo, qui réalise le meilleur score au questionnaire et DéFi. Bien que ce dernier n'ait pas répondu au questionnaire, la lecture de son programme et ses prises de position lui vaut la seconde position.

Voici les 5 questions envoyées :
  1. Votre parti serait-il favorable à un moratoire sur le déploiement de la 5G tant que son innocuité n'est pas scientifiquement démontrée aux niveaux actuel ou projeté*? Oui / Non
  2. Votre parti est-il favorable à la hausse de la norme maximale d'immission à Bruxelles, des 6V/m actuels aux 14,5V/m projetés*? Oui / Non
  3. Votre parti est-il favorable à un retour à la norme maximale de 3V/m qui était précédemment en vigueur à Bruxelles**? Oui / Non
  4. Votre parti est-il favorable à la reconnaissance et la prise en compte de l'électro-hypersensibilité (EHS)? Oui / Non
  5. Quelle(s) mesure(s) votre parti propose pour garantir et/ou renforcer la protection des citoyen(e)s contre la pollution électromagnétique croissante ?
* 6V/m actuels et 14,5V/m projetés par le protocole d’accord signé par la Région avec les opérateurs. L’innocuité de la 5G n'est à ce stade pas démontrée, parmi le peu d'études disponibles plusieurs sont préoccupantes. / **3V/m toujours préconisés par le Conseil Supérieur de la Santé malgré les 6V/m en vigueur à Bruxelles.


Les trois partis les plus réceptifs, en ordre décroissant:




Ce parti est à l'origine de l'ancienne norme de 3V/m qui était en vigueur à Bruxelles et qui était une des plus protectrices, mondialement. Mais en 2014, à l’exception d'une abstention, les mandataires écolo votaient la réduction du niveau de protection en haussant la norme à 6V/m, avec et sous la pression de la majorité. Pire, écolo ne s'oppose pas au déploiement de la 5G et préconise d’abandonner progressivement les 2 et 3G pour déployer la 4 et 5G. Ce qui, autant techniquement que du point de vue sanitaire, semble indiquer une inattendue méconnaissance du dossier.
Le programme reste vague mais propose toutefois «un plan intégré de réduction de l’ensemble des pollutions, y compris par ondes». Si dans ses réponse aux 5 questions écolo se prononce pour le maintient des 6V/m, il n'envisage ni un retour aux 3V/m, ni un moratoire sur la 5G. Vous avez dit déception ?
Dans l'ensemble, le parti réagi positivement aux sollicitations de grONDES ou des autres associations impliquées dans ce domaine.

Les réponses d'écolo : 1.Non / 2.Non / 3.Non / 4.Oui  (Soit deux "bonnes réponses") / 5. Voir le lien ci-dessous.

Pour lire les réponses complètes d'écolo, avec les commentaires aux quatre premières et à la cinquième question, suivez ce lien




Au niveau local les bourgmestres et élus DéFi sont réceptifs et soutiennent activement les citoyens engagés dans des procédures visant à empêcher l’installation ou à faire démonter des antennes relais gsm. Certains organisent des journées d'information et de sensibilisation sur le thème ou prennent position pour une protection accrue des citoyens. Mais si le parti en campagne prévoit un ensemble de mesures très complet, dont une charte environnementale contraignante entre pouvoirs publics et opérateurs de téléphonie, au niveau régional il s'est régulièrement montré moins combatif. A l'image des autres partis, il se réjouit du déploiement de la 5G et va jusqu'à affirmer sur son site qu'en la matière « DéFi  vise le point 5G » (2016), tout un programme...
Toutefois deux candidats se démarquent : Charles Six, candidat à Bruxelles, qui n'est autre que le cofondateur de l’initiative ondes.brussels. Association à l'origine du contre-rapport 5G et qui effectue un travail de sensibilisation remarquable sur ce sujet. Ainsi que Serge de Patoul qui s'est toujours montré attentif au travail de grONDES.

DéFi n'a pas répondu au questionnaire avant cette publication mais la lecture de son programme sur la question et ses actions au niveau local lui vaut cette seconde position.




A Bruxelles le PS est jusqu’ici un ardent promoteur des technologies mobiles, de la « smart-city » et de la 5G. Pourtant, en campagne, d'après l’Écho, le parti devient des plus attentif et n’exclut pas de « prendre des mesures pour réduire, si nécessaire, les émissions d’ondes électromagnétiques », « créer des zones exemptes de réseaux sans fil » et particulièrement de « protéger les enfants des champs électromagnétiques ».
Il s'agit du seul parti qui ait concrètement proposé la reconnaissance de l'électro-hypersensibilité (EHS). Les trois mandataires à l'origine de cette proposition sont Philippe Mahoux, Christie Morreale qui est candidate en Wallonie et Patrick Prévot candidat au fédéral. Signalons aussi Christophe Lacroix, candidat au fédéral qui a, entre autre, porté la proposition depuis le départ de Philippe Mahoux.
Dans l'ensemble le parti réagi positivement aux sollicitations de grONDES mais jusqu'ici aucune rencontre ou échange plus concret n'ont eu lieu.

La réponse obtenue provient du cabinet de Philippe Close est assez brève  pour pouvoir figurer complète ici :
" 1.Non / 2.Oui / 3.Non /4.Oui  (Soit une "bonne réponse" et aucun commentaire)
5. Pour garantir la protection des citoyens, nous pouvons lancer une nouvelle étude, reconnaître l’électrohypersensibilité,…"

Depuis nous avons reçu une réponse personnelle d'Isabelle Emmery qui tient en un commentaire général sur la question, que vous pouvez lire en cliquant le lien ci-dessous.

Pour lire les réponses complètes du PS, suivez ce lien



Les partis moins, peu ou pas réceptifs (ou pire pour la plupart des partis néerlandophones), dans le désordre:




Parmi les partis promoteurs des technologies mobiles et de la 5G, le MR est le plus agressif coté francophone. Aux inquiétudes justifiées par les études publiées, le parti donne une réponse simple : « La révolution numérique peut être vécue de manière positive par nos concitoyens ». Le territoire connecté et la 5G sont des priorités absolues pour le MR. Lors de la hausse de la norme, des 3V/m aux 6V/m, le MR préconisait de monter jusqu'à 21V/m ! Vous voilà prévenu(e).
Si votre préférence va au MR, notez que Vincent De Wolf, qui est candidat, a régulièrement soumis des propositions intéressantes en la matière (taxe sur les antennes, interdictions d'en placer sur les habitations sociales, etc.) et qui soutient aussi, au niveau communal, les habitants s'opposant aux installations d'antennes relais.

Les réponses du MR :  1.Non / 2.Oui / 3.Non /4.?  (Soit aucune "bonne réponse") / 5. Voir le lien ci-dessous.
Didier Reynders nous envoyait ses réponses peu après la publication de cette analyse, identiques à celles reçues de son parti mais avec d'autres commentaires, qui sont donc mis à jour (22-05/17h30).
 
Pour lire les réponses complètes du MR, avec les commentaires aux quatre premières et à la cinquième question, suivez ce lien




« Les Bruxellois ne sont pas des souris de laboratoire dont je peux vendre la santé au prix du profit », comment donner tort à Céline Frémault ? Mais comment oublier que son mandat fut, dans ce domaine, à l'opposé de cette sortie médiatique et électorale ? Création d'un nouveau « comité d'expert » afin de mieux ignorer les avis du Conseil Supérieur de la Santé, mesures baissant le niveau de protection (grONDES a pu en faire annuler certaines devant le Conseil d’État), volonté de monter encore la norme à 14,5V/m, etc. De plus, comme nous l'avions annoncé, et son cabinet le confirme, le report provisoire de la 5G tient à des raisons techniques et non sanitaires. Si un doute persiste, consultez le programme et lisez : « Prévoir le cadre légal permettant l’arrivée de la 5G, mais coupler son déploiement à une mutualisation des antennes entre opérateurs afin de diminuer l’impact sur la santé et l’environnement ».

Toutefois, le cdH nous a envoyé ses réponses, ce vendredi, d'où cette nouvelle mise à jour. Très complètes et intéressantes, consultez les en suivant le lien ci-dessous.

Les réponses du cdH : 1.Oui* / 2.Oui / 3.Non / 4.Oui  (Soit une "bonne réponse"*) / 5. Voir le lien ci-dessous. *Malgré le "oui" à la première question, le cdH ne répond pas à la question posée.

Pour lire les réponses complètes du cdH, avec les commentaires aux quatre premières et à la cinquième question, suivez ce lien




Les pollutions électromagnétiques ne sont pas un sujet prioritaire pour le PTB. Si certains élus se sont montré réceptifs, la position du parti nous fut communiquée il y a plus de deux années. En personne, par la responsable des question sanitaires, qui affirmait alors que la nocivité de ces pollutions n’était pas scientifiquement démontrée. Propos étonnant de la part d'une médecin qui a toujours fait primer la santé sur le profit, une indiscutable pourfendeuse de multinationales. Il semble que cette position n'ait pas évolué depuis.
A signaler toutefois, les propositions du parti qui visent à faire contribuer les grandes entreprises présentes sur le sol communal, dont « (...), les antennes GSM des multinationales Proximus, Orange et Base… »

Le PTB n'a pas répondu au questionnaire avant cette publication. 



Les partis néerlandophones, à l’exception de groen et du sp.a, sont aussi motivés et agressifs que le MR, si pas plus. Selon eux Bruxelles se couvre de honte en n'étant pas déjà entrée dans le monde merveilleux de la 5G, Madame Ampe s'en était récemment faite la porte parole. Aucun parti néerlandophone n'a répondu à notre questionnaire.

Ce qui est certain, quelque soit votre vote, c'est que sous la nouvelle législature l'enjeu sera de taille et nécessitera le soutien de toutes et tous, ainsi que la mobilisation de tous les quartiers et associations.

Vous pouvez compléter la lecture de ce texte par celui au sujet des votes des élus en faveur de la baisse du niveau de protection à Bruxelles et l'article de l’Écho cité dans ce texte.

Pour afficher ou télécharger l'ensemble des réponses des partis au questionnaire de grONDES suivez ce lien

12/06/2018

Communiqué : "Pollutions électromagnétiques et 5G : nouvelles victoires des quartiers et associations devant le Conseil d’État et le Collège de l'Environnement."

Schéma extrait de BEM la revue d'IEB, lire l'article complet.

Alors que le débat est en cours au parlement bruxellois, que les opérateurs critiquent le niveau de protection et que le gouvernement tend à le réduire, des quartiers et associations le défendent en justice et obtiennent de nouvelles victoires.

Victoire devant le Conseil d’État
:
En collaboration avec Inter-Environnement Bruxelles et la participation d'autres associations comme Teslabel et ArEHS, la plate-forme Bruxelles grONDES qui réunit une trentaine de quartiers, a obtenu gain de cause au Conseil d’État contre le dernier arrêté "5G". Arrêté qui tendait à réduire encore le niveau de protection des Bruxellois. Le Conseil donne raison aux requérants sur deux des trois points qui motivaient le recours.

1-Le Conseil annule la réduction du périmètre d'investigation préalable autour des "micro-antennes", dont celles destinées à la future 5G. Cette réduction signifiait que les rayonnements de nombreuses antennes n'étaient plus pris en compte, faussant ainsi les vérifications a priori du respect de la norme de protection.
 
2-Le Conseil annule aussi dans l'arrêté, l'exonération de permis d'environnement accordées aux antennes "déplacées" ou "provisoires". "La mobilisation des quartiers, des associations et le travail de sensibilisation vont donc se poursuivre, renforcés par cette victoire : l'engagement citoyen n'est jamais vain."(grONDES) Plus d'informations sur les enjeux de ce recours? Cliquez ce lien.

Victoires devant le Collège de l'Environnement:

Trois quartiers qui s'opposent à l'installation d'antennes relais 2, 3 et 4G, participants à la plate-forme Bruxelles grONDES, ont récemment obtenus l'annulation des permis devant le Collège de l'Environnement Bruxellois:

Victoire du quartier de l’Étang à Etterbeek qui reste mobilisé et résiste depuis onze années à l'installation d'antennes relais sur les toitures d'un bâtiment d’habitations sociales.
Victoire du quartier du Château d'Eau à Uccle, confronté à  un clocher d'église truffé d'antennes relais. Recours mené par un riverain qui constate l'absence de deux bâtiments de l'école maternelle qui jouxte le site dans les dossiers du permis, c'est ce point qui motivera le refus du Collège.
Victoire collective place Morichar à Saint Gilles, où des riverains et des professeurs de l’École Saint-Luc avaient introduit un recours contre l'installation de 27 antennes sur le toit de leur école. Ces 27 antennes s'ajouteraient aux 12 antennes déjà présentes, le Collège de l'Environnement a annulé ce permis. Plus d'informations sur ces recours? Cliquez ce lien.

"Dans les différents domaines technologiques l’innovation et le progrès passent par l'économie et un impact moindre sur l’environnement. Inversement, dans celui des technologies mobiles les pollutions s'aggravent à chaque nouvelle génération. Plutôt que de céder face aux pressions des opérateurs et constructeurs, il appartient au législateur de corriger cette tendance en maintenant et en renforçant le niveau de protection des Bruxelloises et Bruxellois." (grONDES)
Le spectre de la déconnexion ou du recul technologique ne doit plus être brandi, alors que, précisément, des normes exigeantes et protectrices sont une incitation puissante au progrès technique.

Pour rappel, Bruxelles grONDES n'est  pas opposée aux technologies mobiles pourvu qu'elles respectent la santé, l’environnement, la vie privée et les règles urbanistiques. Rejoignez la mobilisation!

10/05/2018

Rencontre : savoirs et mobilisations


IEB organise et vous invite à une journée de réflexion et d'échange au sujet des pollutions électromagnétiques intitulée : savoirs et mobilisations.

Depuis plusieurs années, Inter-Environnement Bruxelles (IEB) s’est engagé dans la lutte contre la pollution électromagnétique et le déploiement débridé des technologies de télécommunication au cotés de grONDES et d'autres associations. Afin de réfléchir aux moyens de porter la problématique de la pollution électromagnétique dans l’espace public, IEB organise une

« Assemblée Associative » le jeudi 7 juin de 14 h à 20h30, à Bruxelles
au Pianofabriek, rue du Fort, 35, à 1060 Bruxelles.


Cette assemblée rassemblera différents acteurs qui interrogent les nombreux aspects de la pollution électromagnétique. Alors que cette pollution touche l’entièreté de population, le débat reste cantonné aux experts et politiques. IEB souhaite élargir les points de vue en croisant les regards et les interrogations sur cette problématique.

Jusqu’ici, les actions d’IEB se sont essentiellement axées sur la dimension juridique de la problématique avec l’introduction de recours en justice et le soutien à des associations d’habitants contestant l’implantation de nouvelles antennes de téléphonie mobile dans leur quartier. Avec l’annonce du déploiement de la 5G et des compteurs communicants à Bruxelles et la promotion tout azimut des « Smart cities » et des objets connectés, il nous paraît nécessaire de prendre de la hauteur par rapport à nos propres pratiques.

Cette journée s’articulera en quatre thématiques :

Pour discuter ensemble de ces questions, plusieurs intervenants nous ont déjà confirmé leur présence :
  • Alexis Zimmer, philosophe, biologiste, il est l’auteur de « Brouillards toxiques »
  • Grégoire Wallenborn, physicien et philosophe de formation,chercheur à l’IGEAT au Centre d’Études du Développement durable (CEDD)
  • Nicolas Prignot, philosophe et physicien, auteur de la thèse « L’onde, la preuve et le militant, l’écosophie de Félix Guattari à l’épreuve de l’électrosensibilité et de la polémique sur les dangers des ondes électromagnétiques »
  • Paul Lannoye, physicien, eurodéputé, figure marquante de l’écologie politique en Wallonie et en Europe
  • François Grevisse, coordinateur du Centre d’appui SocialEnergie au sein de la Fédération des services sociaux
  • Olivier Galand, porte-parole de la plate-forme grONDES
  • Wendy de Hemptinne, physicienne, co-fondatrice de ondes.brussels, conférencière sur les champs électromagnétiques
  • Corentin Debailleul, géographe à l’IGEAT, il travaille sur les concepts et valeurs des Smart cities
  • Pour en savoir plus sur les intervenants cliquez ici
La participation à cette Assemblée Associative est gratuite et l’inscription vivement souhaitée. Bienvenue à toutes et tous (membres d’IEB ou non) !
Plus d'information sur la journée, les thèmes et les invités sur le site d'IEB.

Nouvelles victoires des quartiers!

[Seconde mise à jour pour une quatrième et cinquième* victoires remportées début juin]

Cinq nouvelles victoires des quartiers devant le Collège de l'Environnement Bruxellois, événements rarissimes par le passé, qui deviendraient presque réguliers? 

Une évolution positive qu'il faut souligner car elle montre que les nombreux recours qui n'ont pas abouti devant ce Collège n'étaient pourtant pas inutiles. Ils ont participé à cette évolution, qui est toute à l'honneur du Collège.


Quatre quartiers qui s'opposent à l'installation d'antennes relais 2, 3 et 4G, participants à la plate-forme grONDES, ont récemment obtenus l'annulation des permis devant le Collège de l'Environnement Bruxellois. Lors de la publications de ce sujet ils étaient trois, ils sont à présent quatre dont un qui cumule deux victoires successives!

*Victoire du quartier des Peintres à Woluwe St Lambert, ce quartier qui s'était illustré en empêchant physiquement et pacifiquement l'installation d'antennes sans permis, remporte une nouvelle manche : le permis d'environnement est annulé.

Une victoire du quartier Étang à Etterbeek, qui reste mobilisé et résiste depuis onze années à l'installation d'antennes relais sur les toitures d'un bâtiment d’habitations sociales. Les habitants du bâtiment s'étaient précédemment opposés pacifiquement et physiquement à une tentative d'installation sans permis. Les grues étaient rentrées au dépôt sans avoir pu hisser les antennes, comme au quartier des Peintres.

Une victoire du quartier du Château d'Eau à Uccle, un riverain et l'asbl Oxy 15 avaient introduit un recours contre 24 antennes émettrices, projetées dans le clocher d'une église. Ce riverain avait alors constaté, dans les dossiers « simulation » du permis, l'absence de deux bâtiments de l'école maternelle et primaire qui jouxte le site. C'est ce point qui motivera le refus du Collège. Ce cas démontre qu'il suffit parfois d'analyser attentivement le dossier d'un permis pour déceler des erreurs, volontaires ou non et d'un habitant motivé pour remporter une bataille.

Deux victoires collective et successives place Morichar à Saint Gilles, où des riverains et des professeurs de l’École Saint-Luc avaient introduit un recours en octobre 2017 contre l'installation de 27 antennes Télénet sur le toit de leur école. Ces 27 antennes s'ajouteraient aux 12 déjà présentes sur le toit. Le collège de l'environnement avait annulé ce permis et ce quartier vient de remporter un nouveau recours contre un nouveau permis début juin.

Si votre quartier est confronté à un projet d’antennes relais ou si un site est déjà présent, voyez notre "kit de mobilisation" et n'hésitez pas à nous contacter pour toute information ou nous aider à mettre à jour et améliorer ce guide.

04/04/2018

Riposte à l'offensive 5G


Didier D. membre d'ArEHS en débat avec la représentante d'Agoria

Récemment certains opérateurs menaient une offensive médiatique destinée à mettre une fois de plus les autorités bruxelloises sous pression, en critiquant les taxes communales liées aux antennes relais et la norme maximale de rayonnement qui serait "trop stricte".  Entendez : le niveau de protection des habitants serait trop élevé!
 
Cette norme fut pourtant récemment quadruplée, sous cette même pression des mêmes opérateurs, qui comme nous l’annoncions ne seraient jamais satisfaits. Après avoir obtenu les 6V/m, les voilà qui exigent à présent 20V/m! Tandis que dans les autres domaines technologiques, de l'automobile à l'aviation en passant par la production, le progrès signifie moins de pollution, dans celui des technologie mobiles c'est le contraire. A chaque nouvelle génération de réseau, la pollution augmente objectivement!

Pour une simple raison : jusqu'ici nos élus, le législatif, se refusent à défendre et tenir leurs engagements et les normes établies. A chaque nouveau déploiement, le gouvernement bruxellois brade et réduit le niveau de protection des habitants, alors qu'il devrait au contraire le renforcer face à la multiplication des sources de pollutions.

Ce qui n'était probablement pas prévu par les communicateurs du mobile, c'est la réponse en plusieurs temps des associations et citoyens mobilisés pour des technologies mobiles respectueuses de la santé et l’environnement. Réponse qui a reçu de nombreux échos dans les médias, permettant ainsi de rétablir quelque peu l'équilibre et les faits en question.

ondes.brussels, ArEHS, IEB et grONDES sont montés au créneau et ne sont pas près de le quitter. En complément des échos déjà rapportés, voyez ci-dessus un débat rondement mené par Didier Deblandre membre d'ArEHS sur BX1. Vous pouvez retrouver le même Didier sur la Première (RTBF) en suivant ce lien, dans un débat plus complet et proposant de plus nombreux d'intervenants, dont ondes.brussels.


Ci-dessous le lien vers la version en ligne de l'excellent article au sujet du recours mené par IEB, grONDES et d'autres associations, contre l'arrêté technique gouvernemental, publié ce mois dans "Bruxelles en Mouvement" le périodique de l'association IEB:

Recours contre la montre : à quand une législation protectrice contre la pollution électromagnétique ?

27/03/2018

Communiqué grONDES - IEB











[Recours devant le Conseil d’État]

5G : des opérateurs critiquent le niveau de protection des Bruxellois,
des quartiers et associations le défendent en justice.

Récemment les opérateurs et lobbies de l'industrie de la téléphonie mobile ont lancé une nouvelle offensive médiatique visant à réduire le niveau de protection des Bruxellois contre les pollutions électromagnétiques. Brandissant le spectre du recul technologique de la Capitale de l'Europe et l'impossibilité d'y déployer la 5G, ils fustigent la norme régionale « trop sévère ». Au même moment, IEB poursuit, avec la plate-forme grONDES, son combat sur le terrain juridique contre les régressions législatives en faveur des opérateurs de téléphonie mobile.

IEB et grONDES portent actuellement un nouveau recours devant le Conseil d’État contre un arrêté du Gouvernement bruxellois du 15 décembre 2016 qui réduit plus encore la législation protectrice de l’environnement en matière de rayonnements électromagnétiques.  « Cet arrêté ne modifie pas le seuil légal de 6 V/m actuel mais bien le dispositif de contrôle du respect de cette norme », précise Alexis Dabin d'Inter-Environnement Bruxelles (IEB)

Pour mémoire, en 2014 déjà, cédant à la pression des opérateurs de téléphonie mobile désireux de mettre en œuvre à moindre coût la 4G, le Gouvernement avait accepté de réduire le niveau de protection des Bruxellois. Le seuil maximal des radiations, dans tout lieu accessible au public, passait de 3V/m à 6V/m. IEB et grONDES avaient introduit un recours devant la Cour constitutionnelle contre cette réduction importante du niveau de protection des Bruxellois.  « La Cour Constitutionnelle nous a donné raison sur un point, en estimant que les balcons et les terrasses devaient également être soumis à la même norme de protection que celle en vigueur dans les espaces publics. Il est donc important de s'assurer que cette norme est effectivement respectée et contrôlée », souligne Olivier Galand , porte-parole de la plate-forme grONDES.

L’arrêté introduit une série d’exceptions dans le mécanisme de contrôle.

Jusqu’alors, la « zone d’investigation », c’est-à-dire la « zone de contrôle » des radiations, autour de chaque nouvelle antenne était d’un rayon de 200 mètres. Ce contrôle est effectué par Bruxelles Environnement à l’aide d’un logiciel de simulation des ondes émises par toutes les antennes présentes dans la zone à investiguer. L’arrêté réduit ce périmètre à 50 mètres pour les petites antennes, les antennes dites "micro". Ce rétrécissement de la zone d’investigation conduit à ne plus tenir compte des rayonnements des antennes situées au-delà de 50 mètres. « Cette modification a pour effet de faire abstraction dans les calculs de toute une série d’antennes et donc de minimiser le niveau d’exposition réelle des habitants aux rayonnements. Les radiations cumulées des antennes micro et macro situées juste en dehors du périmètre de 50 m de rayon, ne sont plus prises en considération », explique Stéphanie D'Haenens d'IEB.

Le logiciel de simulation des rayonnements est pourtant la pierre angulaire du système de contrôle des ondes en Région bruxelloise. De l’aveu même de Bruxelles Environnement, il lui est en effet impossible de vérifier en tout point du territoire accessible au public le respect du seuil de 6V/m.

Outre le rétrécissement de la zone d’investigation pour les antennes micros, l’arrêté exonère de demande de permis d’environnement plusieurs types d’antennes qui, par ce fait même,  échappent aux contrôles, lors des simulations à priori :

-les antennes « déplacées » (comme lors de la réalisation de travaux en toiture) : Les déplacements d’antennes ne sont d’ailleurs pas signalés aux autorités qui sont donc de facto incapables de contrôler le respect élémentaire des restrictions de durée (3 mois) de ces déplacements. Or, ces déplacements ne sont pas innocents puisqu’ils peuvent potentiellement  bouleverser massivement l’exposition des riverains aux ondes ;

-les antennes « temporaires » placées lors d'événements publics pour absorber une augmentation du trafic (comme lors d’un festival) : Selon la Région ces événements de masse seraient difficilement prévisibles. L’argument étonne en regard de la récurrence de tels événements,  planifiés d’année en année et dont les sites sont connus longtemps à l’avance (Brussels Summer Festival, Couleur Café, ...)

-les antennes intérieures ou extérieures dont la puissance est inférieure à 2W (des antennes de faible puissance placées notamment dans les plafonds des stations de métro pour y assurer l’accès au Wi-Fi) : Or à l'intérieur des bâtiments, ces antennes sont souvent placées dans les plafonds, soit à une distance trop proche des individus qui circulent en dessous. Il faut prévoir au moins 1,3 mètre de distance pour éviter d'être exposé à des champs excessifs, selon la norme.

En apparence anodines, ces différentes exceptions faussent le dispositif de contrôle en minimisant l’exposition réelle des individus aux rayonnements électromagnétiques. « Ces exceptions, ne permettent plus de garantir le respect effectif du seuil de 6 V/m. Elles risquent ainsi d’augmenter l’exposition des Bruxellois aux ondes électromagnétiques sans plus aucune forme de contrôle de la part des autorités », précise Alexis Dabin d’IEB.

Aux yeux de l’industrie de la téléphonie mobile, les normes de protection sanitaire et environnementale, comme les règles de contrôle destinées à les faire respecter, sont autant de freins au progrès technique. Jusqu’où ira-t-on dans cette logique ? « La Région va-t-elle réduire le niveau de protection des Bruxellois à chaque nouvelle génération de réseau mobile ? Ce fut le cas hier au nom de la 4G, il y a lieu de le craindre demain pour la 5G » prévient Stéphanie D’Haenens d’IEB.

Poser une limite à l’accroissement des rayonnements électromagnétiques ne signifie pas un retour à l'âge de pierre. « Le spectre de la déconnexion ou du recul technologique ne doit plus être brandi, alors que, précisément, des normes plus exigeantes et plus protectrices seraient une incitation puissante au progrès technique. »* A la vue des prouesses technologiques réalisées en quelques décennies seulement dans ce domaine, il y a tout lieu de penser que l’industrie des télécommunications est tout à fait capable de réaliser le même type de performances pour mettre au point des technologies plus respectueuses pour la santé et l'environnement. Plutôt que de sacrifier la santé de ses habitants, notre Région, Capitale de l’Europe, se doit d'être à l’avant-garde de normes compatibles avec le développement durable des télécommunications.

Pour en savoir plus sur l'arrêté, le recours et ses enjeux, lisez l'excellent article publié par Bruxelles en Mouvements :  Recours contre la montre : à quand une législation protectrice contre la pollution électromagnétique ?


* Me Cachard dans Le Monde Diplomatique - Février 2017