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21/04/2025

Les propositions de l'AREHS par rapport au déploiement de la 5G


 

(Propositions d'AREHS asbl (Association pour la Reconnaissance de l'Electrohypersensibilité), texte actualisé par grONDES)

La 5G (millimétrique) exige un déploiement d’antennes beaucoup plus dense que pour la 4G, non plus disposées le plus haut possible (sur les toits), mais au plus proche de la population (sur les lampadaires, les abris-bus, etc.). Cette densification et multiplication de (petites) antennes entraine une exposition plus élevée de la population.

En effet, une étude récente montre que la 5G risque d’augmenter les niveaux de pollution électromagnétique par un facteur 6.

L’arrivée de la 5G aggrave donc significativement la situation pour les personnes EHS.

L’AREHS demande donc de ne pas installer la 5G.

Mais elle est malgré tout déployée, envers et contre les cris d’alerte de nombreux spécialistes et la détresse d’une proportion non négligeable de la population (autour de 5%), il faudra trouver des moyens pour que la vie soit encore possible pour les personnes EHS et celles qui le deviendront.


Voici quelques demandes :


1) Réserver la 5G aux applications industrielles uniquement, de manière localisée.

Les industries qui pourraient bénéficier de la 5G pourraient installer leur propre réseau local (comme c'est par exemple le cas à l'aeroport de Zaventem). Le grand public n’a en effet pas vraiment besoin de la 5G et ne pourra pas bénéficier de beaucoup d’avantages supplémentaires par rapport à la 4G. Le déploiement d’un réseau national/public de 5G n’est pas nécessaire.


2) Ne pas imposer une obligation légale pour les opérateurs de téléphonie mobile de couvrir la quasi-totalité du territoire du pays avec la 5G. Ne pas imposer aux opérateurs une quelconque obligation de couverture.

Cette mesure aurait sûrement les faveurs des opérateurs et permettrait de préserver ou de créer des zones plus ou moins blanches (c'est à dire: à faible exposition aux ondes), indispensables aux personnes EHS les plus atteintes. On devra veiller à ce qu’on puisse y aménager ou construire des habitations pour les accueillir.

Pour offrir une connectivité à ces zones blanches, il faudrait favoriser l’installation massive de la fibre optique (beaucoup plus rapide que la 5G et beaucoup moins énergivore).


3) En zone urbaine, prévoir des bâtiments protégés des ondes.

De bons exemples existent à l'étranger, notamment en Suisse : https://www.rts.ch/info/suisse/11964708-des-immeubles-blindes-pour-proteger-les-electrohypersensibles.html (vidéo)


4) En cas d’installation inévitable de la 5G, au moins faudrait-il obtenir un moratoire spécifiquement sur la 5G à ondes millimétriques (bande de fréquences autour de 26 GHz et au-delà) et sur les nombreux micro-relais dans les rues (sur les lampadaires, etc.) associés.
Il faudrait une interdiction de placer des micro-relais dans les zones/rues résidentielles.


5) Financer des moyens de protection des logements contre les rayonnements des antennes.

Les Régions pourraient prévoir un fonds alimenté par les redevances dues par les opérateurs afin de financer les moyens de protection des logements des personnes EHS. Ces moyens de protection (peinture au carbone, blindage, baldaquin formant cage de Faraday, voile anti-ondes, etc.) sont en effet très coûteux.


6) Maintenir le droit des personnes EHS à fréquenter les lieux publics, avec des zones non couvertes, et assurer notamment l’accès de ces personnes aux administrations, aux hôpitaux, aux écoles, etc.


7) Pour le placement des antennes, plus de pouvoir devrait être donné aux communes, qui, en concertation avec les habitants, devraient pouvoir décider quels endroits sont acceptables ou non pour installer des antennes. (Voici un exemple d'une réglementation locale aux Etats-Unis pour encadrer le placement d'antennes.)


Plus généralement, L’AREHS se joint aux demandes exprimées par l’initiative ondes.brussels, que vous retrouverez notamment dans ses slides de présentation disponibles à partir de la page https://ondes.brussels/exposes (à partir du slide 66 dans la version de février 2021).

28/02/2020

Stop 5G @ Bruxelles


Une petite vidéo du premier rassemblement contre la 5G, tenu le 25 janvier 2020.

Un grand merci et bravo aux organisatrices et organisateurs, aux présentes et présents!

22/05/2019

Voter pour la 5G ou pour la santé?

Crédit: Kim Han-min

[mis à jour le 24-05 / 20h30]

A la veille des élections, outre les affinités, les thématiques qui guideront le choix sont nombreuses. Si les prises de position et l'attitude des partis au sujet des nuisances des technologies mobiles vous importe, ceci devrait vous intéresser.

Bruxelles grONDES a adressé cinq questions aux partis se présentant à Bruxelles, l’exercice reste indicatif pour l'ensemble du pays. Les partis écolo, le MR, son président bruxellois, le cdH et deux candidats PS nous ont répondu. Précédemment, lors de l'envoi de la lettre ouverte au sujet de la 5G par exemple, les retours personnels étaient plus nombreux.

Serait-ce parce que ces questions demandaient des prises de position claires au sujet de la baisse du niveau de protection projetée et de la 5G ? Car aucun parti ne s'oppose au déploiement de la 5G, qui est le sujet sensible du secteur. Ni même écolo et moins encore le cdH, malgré le report du déploiement à Bruxelles annoncé par Madame Frémault. Toutefois, grâce à ces retours et ceux obtenus précédemment, aux prises de positions, aux votes au parlement, aux programmes diffusés, il est possible de nuancer.
Car autant être clair, un(e) Bruxellois(e) qui souhaiterait baser son choix sur la thématique qui nous occupe, risquerait de se trouver fort démuni(e). Nuançons donc et quand possible, les candidat(e)s les plus réceptifs à nos démarches seront indiqué(e)s.

Mais avant tout une proposition : plutôt que d'envoyer un chèque en blanc à celle ou celui pour qui vous voterez, envoyez lui un message personnel via son site ou sa page facebook, dans lequel vous expliquez brièvement pourquoi vous lui avez donné votre vote. Ne sous-estimez pas l'impact d'un tel courriel qui ne prendra que quelques minutes de votre temps : la démocratie ne se limite pas au vote et ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.

L’exercice politique est toujours périlleux, il ne s'agit pas de consignes mais d'une analyse, aussi objective que possible, basée sur un sujet précis et donnée à titre informatif. N'hésitez pas à la compléter, corriger ou signaler tout oubli dans les commentaires, sous ce texte.

Sans surprise, les deux partis qui se montrent les plus attentifs sont écolo, qui réalise le meilleur score au questionnaire et DéFi. Bien que ce dernier n'ait pas répondu au questionnaire, la lecture de son programme et ses prises de position lui vaut la seconde position.

Voici les 5 questions envoyées :
  1. Votre parti serait-il favorable à un moratoire sur le déploiement de la 5G tant que son innocuité n'est pas scientifiquement démontrée aux niveaux actuel ou projeté*? Oui / Non
  2. Votre parti est-il favorable à la hausse de la norme maximale d'immission à Bruxelles, des 6V/m actuels aux 14,5V/m projetés*? Oui / Non
  3. Votre parti est-il favorable à un retour à la norme maximale de 3V/m qui était précédemment en vigueur à Bruxelles**? Oui / Non
  4. Votre parti est-il favorable à la reconnaissance et la prise en compte de l'électro-hypersensibilité (EHS)? Oui / Non
  5. Quelle(s) mesure(s) votre parti propose pour garantir et/ou renforcer la protection des citoyen(e)s contre la pollution électromagnétique croissante ?
* 6V/m actuels et 14,5V/m projetés par le protocole d’accord signé par la Région avec les opérateurs. L’innocuité de la 5G n'est à ce stade pas démontrée, parmi le peu d'études disponibles plusieurs sont préoccupantes. / **3V/m toujours préconisés par le Conseil Supérieur de la Santé malgré les 6V/m en vigueur à Bruxelles.


Les trois partis les plus réceptifs, en ordre décroissant:




Ce parti est à l'origine de l'ancienne norme de 3V/m qui était en vigueur à Bruxelles et qui était une des plus protectrices, mondialement. Mais en 2014, à l’exception d'une abstention, les mandataires écolo votaient la réduction du niveau de protection en haussant la norme à 6V/m, avec et sous la pression de la majorité. Pire, écolo ne s'oppose pas au déploiement de la 5G et préconise d’abandonner progressivement les 2 et 3G pour déployer la 4 et 5G. Ce qui, autant techniquement que du point de vue sanitaire, semble indiquer une inattendue méconnaissance du dossier.
Le programme reste vague mais propose toutefois «un plan intégré de réduction de l’ensemble des pollutions, y compris par ondes». Si dans ses réponse aux 5 questions écolo se prononce pour le maintient des 6V/m, il n'envisage ni un retour aux 3V/m, ni un moratoire sur la 5G. Vous avez dit déception ?
Dans l'ensemble, le parti réagi positivement aux sollicitations de grONDES ou des autres associations impliquées dans ce domaine.

Les réponses d'écolo : 1.Non / 2.Non / 3.Non / 4.Oui  (Soit deux "bonnes réponses") / 5. Voir le lien ci-dessous.

Pour lire les réponses complètes d'écolo, avec les commentaires aux quatre premières et à la cinquième question, suivez ce lien




Au niveau local les bourgmestres et élus DéFi sont réceptifs et soutiennent activement les citoyens engagés dans des procédures visant à empêcher l’installation ou à faire démonter des antennes relais gsm. Certains organisent des journées d'information et de sensibilisation sur le thème ou prennent position pour une protection accrue des citoyens. Mais si le parti en campagne prévoit un ensemble de mesures très complet, dont une charte environnementale contraignante entre pouvoirs publics et opérateurs de téléphonie, au niveau régional il s'est régulièrement montré moins combatif. A l'image des autres partis, il se réjouit du déploiement de la 5G et va jusqu'à affirmer sur son site qu'en la matière « DéFi  vise le point 5G » (2016), tout un programme...
Toutefois deux candidats se démarquent : Charles Six, candidat à Bruxelles, qui n'est autre que le cofondateur de l’initiative ondes.brussels. Association à l'origine du contre-rapport 5G et qui effectue un travail de sensibilisation remarquable sur ce sujet. Ainsi que Serge de Patoul qui s'est toujours montré attentif au travail de grONDES.

DéFi n'a pas répondu au questionnaire avant cette publication mais la lecture de son programme sur la question et ses actions au niveau local lui vaut cette seconde position.




A Bruxelles le PS est jusqu’ici un ardent promoteur des technologies mobiles, de la « smart-city » et de la 5G. Pourtant, en campagne, d'après l’Écho, le parti devient des plus attentif et n’exclut pas de « prendre des mesures pour réduire, si nécessaire, les émissions d’ondes électromagnétiques », « créer des zones exemptes de réseaux sans fil » et particulièrement de « protéger les enfants des champs électromagnétiques ».
Il s'agit du seul parti qui ait concrètement proposé la reconnaissance de l'électro-hypersensibilité (EHS). Les trois mandataires à l'origine de cette proposition sont Philippe Mahoux, Christie Morreale qui est candidate en Wallonie et Patrick Prévot candidat au fédéral. Signalons aussi Christophe Lacroix, candidat au fédéral qui a, entre autre, porté la proposition depuis le départ de Philippe Mahoux.
Dans l'ensemble le parti réagi positivement aux sollicitations de grONDES mais jusqu'ici aucune rencontre ou échange plus concret n'ont eu lieu.

La réponse obtenue provient du cabinet de Philippe Close est assez brève  pour pouvoir figurer complète ici :
" 1.Non / 2.Oui / 3.Non /4.Oui  (Soit une "bonne réponse" et aucun commentaire)
5. Pour garantir la protection des citoyens, nous pouvons lancer une nouvelle étude, reconnaître l’électrohypersensibilité,…"

Depuis nous avons reçu une réponse personnelle d'Isabelle Emmery qui tient en un commentaire général sur la question, que vous pouvez lire en cliquant le lien ci-dessous.

Pour lire les réponses complètes du PS, suivez ce lien



Les partis moins, peu ou pas réceptifs (ou pire pour la plupart des partis néerlandophones), dans le désordre:




Parmi les partis promoteurs des technologies mobiles et de la 5G, le MR est le plus agressif coté francophone. Aux inquiétudes justifiées par les études publiées, le parti donne une réponse simple : « La révolution numérique peut être vécue de manière positive par nos concitoyens ». Le territoire connecté et la 5G sont des priorités absolues pour le MR. Lors de la hausse de la norme, des 3V/m aux 6V/m, le MR préconisait de monter jusqu'à 21V/m ! Vous voilà prévenu(e).
Si votre préférence va au MR, notez que Vincent De Wolf, qui est candidat, a régulièrement soumis des propositions intéressantes en la matière (taxe sur les antennes, interdictions d'en placer sur les habitations sociales, etc.) et qui soutient aussi, au niveau communal, les habitants s'opposant aux installations d'antennes relais.

Les réponses du MR :  1.Non / 2.Oui / 3.Non /4.?  (Soit aucune "bonne réponse") / 5. Voir le lien ci-dessous.
Didier Reynders nous envoyait ses réponses peu après la publication de cette analyse, identiques à celles reçues de son parti mais avec d'autres commentaires, qui sont donc mis à jour (22-05/17h30).
 
Pour lire les réponses complètes du MR, avec les commentaires aux quatre premières et à la cinquième question, suivez ce lien




« Les Bruxellois ne sont pas des souris de laboratoire dont je peux vendre la santé au prix du profit », comment donner tort à Céline Frémault ? Mais comment oublier que son mandat fut, dans ce domaine, à l'opposé de cette sortie médiatique et électorale ? Création d'un nouveau « comité d'expert » afin de mieux ignorer les avis du Conseil Supérieur de la Santé, mesures baissant le niveau de protection (grONDES a pu en faire annuler certaines devant le Conseil d’État), volonté de monter encore la norme à 14,5V/m, etc. De plus, comme nous l'avions annoncé, et son cabinet le confirme, le report provisoire de la 5G tient à des raisons techniques et non sanitaires. Si un doute persiste, consultez le programme et lisez : « Prévoir le cadre légal permettant l’arrivée de la 5G, mais coupler son déploiement à une mutualisation des antennes entre opérateurs afin de diminuer l’impact sur la santé et l’environnement ».

Toutefois, le cdH nous a envoyé ses réponses, ce vendredi, d'où cette nouvelle mise à jour. Très complètes et intéressantes, consultez les en suivant le lien ci-dessous.

Les réponses du cdH : 1.Oui* / 2.Oui / 3.Non / 4.Oui  (Soit une "bonne réponse"*) / 5. Voir le lien ci-dessous. *Malgré le "oui" à la première question, le cdH ne répond pas à la question posée.

Pour lire les réponses complètes du cdH, avec les commentaires aux quatre premières et à la cinquième question, suivez ce lien




Les pollutions électromagnétiques ne sont pas un sujet prioritaire pour le PTB. Si certains élus se sont montré réceptifs, la position du parti nous fut communiquée il y a plus de deux années. En personne, par la responsable des question sanitaires, qui affirmait alors que la nocivité de ces pollutions n’était pas scientifiquement démontrée. Propos étonnant de la part d'une médecin qui a toujours fait primer la santé sur le profit, une indiscutable pourfendeuse de multinationales. Il semble que cette position n'ait pas évolué depuis.
A signaler toutefois, les propositions du parti qui visent à faire contribuer les grandes entreprises présentes sur le sol communal, dont « (...), les antennes GSM des multinationales Proximus, Orange et Base… »

Le PTB n'a pas répondu au questionnaire avant cette publication. 



Les partis néerlandophones, à l’exception de groen et du sp.a, sont aussi motivés et agressifs que le MR, si pas plus. Selon eux Bruxelles se couvre de honte en n'étant pas déjà entrée dans le monde merveilleux de la 5G, Madame Ampe s'en était récemment faite la porte parole. Aucun parti néerlandophone n'a répondu à notre questionnaire.

Ce qui est certain, quelque soit votre vote, c'est que sous la nouvelle législature l'enjeu sera de taille et nécessitera le soutien de toutes et tous, ainsi que la mobilisation de tous les quartiers et associations.

Vous pouvez compléter la lecture de ce texte par celui au sujet des votes des élus en faveur de la baisse du niveau de protection à Bruxelles et l'article de l’Écho cité dans ce texte.

Pour afficher ou télécharger l'ensemble des réponses des partis au questionnaire de grONDES suivez ce lien

15/02/2019

5G@Bruxelles : tous cobayes ?


télécharger l'affichette


Lettre ouverte envoyée ce jour aux mandataires de la Région Bruxelles Capitale:

(Publiée par La Libre Belgique)

Chères et Chers Mandataires de la Région de Bruxelles-Capitale,

Prévoir des campagnes de sensibilisation pour une utilisation responsable des technologies mobiles alors que l'on projette de soumettre l'ensemble de la population, 7 jours/7, 24h/24 à un niveau de rayonnement supérieur à celui subi lors de l'utilisation d'un smartphone n'a aucun sens, sinon la méconnaissance ou le parti-pris.

Vous êtes sur le point de voter un projet de loi, fruit inquiétant - sur la forme comme sur le fond - d'un « protocole d'accord » co-signé en amont par la Région et les opérateurs. A la suite de cet accord, le niveau de protection des Bruxelloises et Bruxellois contre les effets nocifs(1) des technologies mobiles serait réduit par un facteur 6 (des 6V/m actuels aux 14,5V/m projetés : (14,5)^2/(6)^2=5,8). Ce alors que les sources de pollutions électromagnétiques se multiplient et affectent déjà la santé d’un nombre croissant d’individus.

Au sein de la communauté scientifique, le consensus sur la nocivité des ondes se renforce. Les doutes et les débats font place aux certitudes. Le nombre d'études scientifiques menées par des instituts et organismes respectés qui confirment la nocivité des technologies mobiles pour la santé et l’environnement ne cesse de croître, la compréhension s’affine. Deux études décisives ont vu leurs résultats publiés en 2018 dans la littérature peer-review,  l’étude du National Toxicology Program (EU) et celle de l'Institut Ramazzini en Italie. Des scientifiques, médecins et pédiatres de tous pays sonnent l’alerte, s'unissent pour demander des normes réellement protectrices et un moratoire sur le déploiement débridé des technologies mobiles, particulièrement de la 5G (2).

En Belgique, le Dr Jaques Vanderstraeten, membre du Conseil Supérieur de la Santé (CSS) et membre démissionnaire du « Comité d'experts » de la Région, met à présent en garde. Son positionnement s’éloigne de l’avis exprimé par le Comité dont il était encore membre il y a peu. Ceci devrait attirer votre attention, particulièrement quand ce Comité fut aussi créé pour apporter une caution scientifique à la baisse précédente du niveau de protection. Caution que le CSS refusait - et refuse toujours - d'apporter, conservant sa recommandation à 3 V/m. Soit une exposition 23 fois moindre que les 14,5V/m projetés ( (14,5)^2 / (3)^2 = 23,4).

Récemment, le Dr Vanderstraeten déclarait à La Libre Belgique que « la préoccupation [au sujet de la 5G] de Paul Lannoye [physicien et eurodéputé qui dénonce les effets nocifs des technologies mobiles depuis des années] parait justifiée ». « Il y aurait effectivement lieu de tenir compte des données publiées ces dernières années et qui incitent à la prudence (...) il semble que les recommandations internationales soient trop laxistes et devraient donc être revues. De leur côté, les normes bruxelloises vont être revues à la hausse (...) »(3).

Tandis que les citoyens se mobilisent pour l'environnement et pour une meilleure gouvernance, moins perméable au lobbying du privé, où la santé et l'environnement primeraient sur la course aux profits, voir le gouvernement signer un tel accord avec les opérateurs, en l’occurrence les pollueurs, pose question. Protocole confirmé par un projet d’ordonnance qui sera soumis prochainement au vote du parlement. Le rôle de l’exécutif n'est-il pas d’exécuter la norme législative et non d'anticiper l’application d’une norme voulue par les opérateurs?  Les leçons du tabac, de l'amiante, des farines animales, du glyphosate ne seraient-elles toujours pas intégrées ?

Exiger des technologies mobiles qui respectent notre santé et l'environnement ne signifie pas refuser le progrès, bien au contraire : des normes plus protectrices sont un incitant puissant aux innovations et progrès technologiques. Tant d'autres domaines le montrent, tels les transports ou la construction. Dans le cas des technologies mobiles, jusqu’ici, c'est l'inverse qui se produit, plus les "G" se succèdent et plus la pollution engendrée augmente.

Pourtant le corps humain, particulièrement celui des enfants, nourrissons et femmes enceintes, n'est pas devenu plus résistant aux micro-ondes avec le temps.

Plutôt que de baisser le niveau de protection des citoyens à chaque nouvelle génération de technologies mobiles, il appartient au législateur de revenir à une norme réellement protectrice, la tenir et la défendre.

Pour éviter de confiner le débat à la problématique sanitaire, mentionnons pour conclure que la digitalisation - dont la 5G est une composante - supprimera davantage d'emplois qu'elle n'en créera. Les organismes de référence en la matière estiment que 47% d'emplois sont menacés d'ici 10 à 20 ans aux États-Unis (Frey, Osborne), 54% en Europe (Bruegel), 1 million d'emplois en Belgique d'ici 2030 (McKinsey 2017). Enfin, les questions relatives à la protection de la vie privée, des libertés et des intérêts d'État méritent très certainement plus qu'un blanc-seing sur notre avenir.

www.grONDES.be

Nous vous invitons à (re)lire le rapport « 5G » récemment diffusé par l'association ondes.brussels

(1) Les principaux effets observés à courts termes sont : insomnies, fatigue chronique, troubles cardiaques, troubles de la concentration, perturbations de l’audition, irritabilité, maux de tête, dépressions, immunodéficience, etc. A moyens et longs termes : tumeurs au cerveau et cancers, leucémies, stérilité, etc.
(2) http://www.5gappeal.eu/https://emfscientist.org/index.php/emf-scientist-appeal , etc.
(3) LLB 7 janvier 2019

12/06/2018

Communiqué : "Pollutions électromagnétiques et 5G : nouvelles victoires des quartiers et associations devant le Conseil d’État et le Collège de l'Environnement."

Schéma extrait de BEM la revue d'IEB, lire l'article complet.

Alors que le débat est en cours au parlement bruxellois, que les opérateurs critiquent le niveau de protection et que le gouvernement tend à le réduire, des quartiers et associations le défendent en justice et obtiennent de nouvelles victoires.

Victoire devant le Conseil d’État
:
En collaboration avec Inter-Environnement Bruxelles et la participation d'autres associations comme Teslabel et ArEHS, la plate-forme Bruxelles grONDES qui réunit une trentaine de quartiers, a obtenu gain de cause au Conseil d’État contre le dernier arrêté "5G". Arrêté qui tendait à réduire encore le niveau de protection des Bruxellois. Le Conseil donne raison aux requérants sur deux des trois points qui motivaient le recours.

1-Le Conseil annule la réduction du périmètre d'investigation préalable autour des "micro-antennes", dont celles destinées à la future 5G. Cette réduction signifiait que les rayonnements de nombreuses antennes n'étaient plus pris en compte, faussant ainsi les vérifications a priori du respect de la norme de protection.
 
2-Le Conseil annule aussi dans l'arrêté, l'exonération de permis d'environnement accordées aux antennes "déplacées" ou "provisoires". "La mobilisation des quartiers, des associations et le travail de sensibilisation vont donc se poursuivre, renforcés par cette victoire : l'engagement citoyen n'est jamais vain."(grONDES) Plus d'informations sur les enjeux de ce recours? Cliquez ce lien.

Victoires devant le Collège de l'Environnement:

Trois quartiers qui s'opposent à l'installation d'antennes relais 2, 3 et 4G, participants à la plate-forme Bruxelles grONDES, ont récemment obtenus l'annulation des permis devant le Collège de l'Environnement Bruxellois:

Victoire du quartier de l’Étang à Etterbeek qui reste mobilisé et résiste depuis onze années à l'installation d'antennes relais sur les toitures d'un bâtiment d’habitations sociales.
Victoire du quartier du Château d'Eau à Uccle, confronté à  un clocher d'église truffé d'antennes relais. Recours mené par un riverain qui constate l'absence de deux bâtiments de l'école maternelle qui jouxte le site dans les dossiers du permis, c'est ce point qui motivera le refus du Collège.
Victoire collective place Morichar à Saint Gilles, où des riverains et des professeurs de l’École Saint-Luc avaient introduit un recours contre l'installation de 27 antennes sur le toit de leur école. Ces 27 antennes s'ajouteraient aux 12 antennes déjà présentes, le Collège de l'Environnement a annulé ce permis. Plus d'informations sur ces recours? Cliquez ce lien.

"Dans les différents domaines technologiques l’innovation et le progrès passent par l'économie et un impact moindre sur l’environnement. Inversement, dans celui des technologies mobiles les pollutions s'aggravent à chaque nouvelle génération. Plutôt que de céder face aux pressions des opérateurs et constructeurs, il appartient au législateur de corriger cette tendance en maintenant et en renforçant le niveau de protection des Bruxelloises et Bruxellois." (grONDES)
Le spectre de la déconnexion ou du recul technologique ne doit plus être brandi, alors que, précisément, des normes exigeantes et protectrices sont une incitation puissante au progrès technique.

Pour rappel, Bruxelles grONDES n'est  pas opposée aux technologies mobiles pourvu qu'elles respectent la santé, l’environnement, la vie privée et les règles urbanistiques. Rejoignez la mobilisation!